Église de Savignac

Vouée à Saint Jean Baptiste (24 juin).

Seul le choeur du XIe siècle est roman, sa voûte en berceau plein cintre est soutenue par un doubleau qui le sépare du cul de four de l'abside. Dans les murs on observe les trous de boulin très caractéristiques du Moyen Age qui ont servi à placer les échafaudages. Ils sont actuellement obstrués de plâtre mais restent visibles de l'extérieur. On remarque également que le parement intérieur du choeur est constitué de molasse.

A la base des murs de l'abside, au niveau de l'autel, se trouve un bourrelet en pierre large d'environ 50 cm. qui devait être plus haut qu'il ne l'est actuellement- le choeur ayant sans doute été surélevé - il s'agit du "banc des pauvres". A l'origine il devait faire le tour de l'église. On retrouve des fragments de ce banc dans le bâti du portail.

En décapant les murs du choeur, quatre croix rouges, gravées en creux ont été mises à jour sur les piliers, les mêmes existent au niveau de tous les vitraux de la nef. Ces croix semblent être des symboles à la fois de l'ordre des Templiers et de l'ordre de Malte. On retrouve ces croix dans beaucoup d'églises de la région, elles pourraient correspondre à des croix de consécration.

Après l'arc triomphal séparant le choeur de la nef, toute l'architecture romane a disparu.

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Le curé Danty dans son testament daté du 27 février 1880 léguait à la Fabrique de Savignac la somme de 3000 francs pour la construction de deux chapelles. La chapelle sud, dédiée à la Vierge, fut réalisée entre 1882 et 1884; l'autre, dédiée à Saint Joseph, ne sera terminée qu'après 1892. Elles ont été construites avec des pierres provenant de la démolition d'une partie de la nef et avec des pierres extraites localement. Pour cacher cette disparité des matériaux, elles ont été crépies.

Les murs sont doublés de contreforts.

Il n'y a pas si longtemps, les hommes occupaient la partie gauche de la nef, les femmes, la partie droite.

La tribune en bois a survécu. Elle a failli sinon disparaître, du moins être très rétrécie au début du XXe siècle. Elle était utilisée par les hommes les jours de forte fréquentation.

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Les fonts baptismaux: En 1601, la visite épiscopale signale: "Les fonts baptismaux ne sont couverts". En 1648, une ordonnance épiscopale de Mgr. Delbène, Évêque d'Agen, "demande qu'il soit installé des fonts baptismaux fermant à clef". Sur le cadastre de 1817, les fonts baptismaux sont signalés à leur emplacement actuel.
La cuve baptismale est taillée dans une pierre gréseuse, elle est circulaire et repose sur un socle carré. Elle est protégée par un couvercle en zinc.

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Le portail: Sur le dictionnaire des Églises de France (éditeur Laffont), on retrouve le commentaire suivant ayant permis son inscription à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques du 22 février 1927:
"Édifice roman au remarquable portail de la fin du gothique, ouvert entre deux faux contreforts surmontés de pinacles, ce portail est encadré de moulures aux courbes terminées en tiers point, la moulure extérieure forme une accolade chargée de crochets végétaux. Quelques branches en haut relief décorent les pieds droits. Le tympan est occupé par une niche".
On peut signaler dans les sculptures la présences d'une coquille Saint Jacques et de figures d'anges. Comme dans les murs, les matériaux sont hétérogènes : calcaire blanc et molasse grise, ce qui nuit à l'harmonie des sculptures.

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Le clocher et les cloches: Le clocher correspond à la forme la plus modeste des clochers des églises romanes. Il s'agit d'un clocher mur, ou encore clocher à arcades ou en peigne. Son mur repose sur un contrefort très épais qui s'arrête au niveau des corbeaux sur lesquels existait un passage permettant d'en faire le tour.
En 1601, on notait la présence d'une cloche, l'autre ayant été vendue pendant les guerres (les guerres de religion du XVe siècle).
La petite cloche actuellement en service date de 1805, et la grosse de 1875.

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Le porche ou arban: A l'origine, un petit porche existait côté nord, près des fonts baptismaux. Il a été démoli dans les années 1850. L'actuel sera construit quelques années après. Les ardoises qui le recouvraient ont été remplacées par des tuiles plates en 1996.

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Les sacristies: La sacristie nord a été reconstruite, seuls les soubassements paraissent d'origine. Aucun document ne nous permet de dater la construction de la sacristie sud.

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L'ossuaire: En 1896, le conseil municipal projette de construire un ossuaire à l'angle de la chapelle sud. Il sera finalement réalisé en 1906.

Texte  puisé dans : http://www.cc-monflanquinois.fr/savignac_patrimoine.htm