Nous ne connaissons pas la date de la fondation
de l’Eglise d’Agen.
La légende qui l’a faite remonter aux
premiers temps du christianisme en l’attribuant à St
Martial, parent de Saint Pierre, n’a pas résisté à la
critique historique, pas plus que la tradition qui faisait de
Saint Caprais le premier évêque d’Agen.
Grégoire de Tours signale l’existence
d’une Eglise diaconale à Agen
autour des années 250, avec Vincent pour diacre, mais nous ne
savons pas à quelle Eglise mère elle se rattachait.
L’Eglise épiscopale d’Agen
semble postérieure au premier concile d’Arles en 314,
puisqu’elle n’y était pas représentée. Ses limites coïncidaient
alors avec celle de l’antique « civitas » romaine, elle-même
héritière du territoire occupé par les Nitiobriges.
L’appartenance de l’Agenais à la "provincia
romana" d’Aquitaine place le diocèse dans la dépendance
de Bordeaux.
L’expansion gasconne, les luttes franco - aquitaines et les
invasions normandes firent tellement décliner le diocèse
d’Agen qu’on ne sait pas s’il subsista du VIIème au Xème
siècle.
Pendant plus d’un siècle (864-982) il se
fondit dans un large conglomérat de diocèses réunis sous la
houlette d’un « Evêque de Gascogne ».
Il renaquit à la faveur de la réforme
grégorienne propagée par Cluny. Il s’étendait alors de
part et d’autre de la Garonne, de Condom à Sainte-Foy, et
du Quercy à l’ouest de Marmande.
En 1317, le pape Jean XXII
l’amputa de la partie méridionale pour former le diocèse
de Condom.
Les limites ne varièrent plus jusqu’au
Concordat de 1801 qui établit un vaste diocèse comprenant
l’ancien diocèse d’Agen agrandi à l’ouest de
Casteljaloux et de Meilhan, et les anciens diocèses de Condom
et d’Auch. Il fut rattaché à la province ecclésiastique
de Toulouse pour une vingtaine d’années
Il fut amputé en 1802 de Sainte-Foy la
Grande, en 1808 de Montaigu du Quercy, de Valence et d’Auvillar,
et en 1842 du département du Gers.
Depuis 1842, ses
limites sont demeurées stables et correspondent à celles du
département de Lot et Garonne.